La collaboration entre le parent et le professionnel est non seulement bénéfique mais permet d’escompter un résultat multiplicateur. Non seulement ça, mais pour moi personnellement, l’objectif ultime serait de pouvoir faire de l’accompagnement parental en tout temps. Par contre, le niveau d’implication attendu par le professionnel n’est pas toujours possible selon la réalité parentale ou familiale, et ce mode de prise en charge peut être limité selon le domaine du professionnel qui souvent, a des balises imposées par un cadre de travail. Alors je voulais proposer mes conseils les plus précieux pour savoir par où commencer.
Mon premier conseil, c’est de commencer avec de l’auto-réflexion.
Je vais me servir de la définition l’humilité culturelle selon la régie des premières nations, car elle s’applique en tout temps :
« L’humilité culturelle est un processus d’auto-réflexion pour comprendre les préjugés individuels et systémiques et pour établir et maintenir des relations et des processus respectueux basés sur la confiance mutuelle. L’humilité culturelle implique que l’on reconnaît humblement que l’on est en situation d’apprentissage lorsque l’on s’efforce de comprendre l’expérience d’autrui. » Je fais beaucoup d’auto-réflexion pour me sensibiliser à la famille, et ce qu’elle vit.
En partant avec ce “mindset” je ne mets aucune attente sur la famille et j’évite les jugements.
Mon deuxième conseil, c’est l’écoute.
Pour pouvoir reconnaître la valeur du parent, pour pouvoir comprendre sa réalité et valoriser son rôle, il faut adopter une posture d’écoute. C’est une des stratégies, d’ailleurs qu’on prône pour le développement langagier chez l’enfant, une stratégie souvent difficile à adopter pour le parent, mais également pour l’orthophoniste. J’imagine que la réalité se rejoint chez les autres professionnels également, dont le désir de vouloir expliquer et informer nous emmene souvent à parle beaucoup trop. Mais l’écoute avant-tout permettra d’en apprendre sur les expériences propres du parent, et ces informations précieuses seront des sources de connaissances à incorporer dans l’accompagnement.
Le coach peut ensuite s’appuyer sur ses connaissances, et l’esprit critique du parent est développé dans ce sens.
Mon troisième conseil, c’est l’adaptation
Établir une relation réciproque de confiance entre le professionnel et le parent peut demander du temps. Tout en continuant l’auto-réflexion et l’écoute, on doit s’adapter en cours de suivi selon la réalité changeante de la famille, et de la relation qui se développe. S’adapter en course de route veut dire qu’on peut adapter les objectifs, on peut adapter la modalité d’accompagnement, et ce, selon de nombreux facteurs.
Ainsi, le processus pour atteindre un partenariat avec le parent est dynamique, pour qu’il soit autant impliqué, sinon plus dans l’intervention de son enfant. C’est lui qui passe le plus de temps avec et qui est l’expert de son enfant, n’est-ce pas?